Comment fonctionne un synchrotron ? Qui vient y réaliser des expériences ? Vous trouverez des éléments de réponses dans cette vidéo illustrée. Pour plus d’accessibilité pour les personnes Sourdes et malentendantes, SOLEIL présente la première d’une série de 3 vidéos sous-titrées en français et traduites en Langue des Signes Française (LSF).
Illustration : Aurélie Bordenave
Adaptation et interprétation LSF : Aliza M’Sika
SOLEIL, Une source de lumière pour la recherche (VFSTF et LSF) (1/3)
Transcription Audio
Comment éviter de recharger sa batterie de portable toutes les 6 heures ? Comment conserver ses fraises plus longtemps au frigo ? Comment améliorer l’efficacité d’un médicament ?
Pour répondre à toutes ces questions et bien d’autres, les chercheurs étudient ou fabriquent des matériaux. Ils ont souvent besoin de connaître la composition, la structure ou les propriétés de leurs échantillons.
Ils doivent donc sonder la matière de manière extrêmement précise. Mais ce n’est pas si facile ! Ils veulent faire des observations à des échelles de taille très petites. Pour ne rien arranger, il arrive que leurs échantillons se transforment, sur des temps parfois très courts ! Et dans certains cas, ils ne contiennent que des quantités infimes de matière.
Pour surmonter ces obstacles, les chercheurs ont besoin d’utiliser une lumière très intense pour leurs expériences. Cette lumière, ils viennent la trouver dans un centre de rayonnement synchrotron, comme SOLEIL.
Le centre de SOLEIL abrite un accélérateur de particules. Mais pas n’importe quelles particules : ni des protons, ni des neutrons, uniquement des électrons. Ces petites particules chargées négativement tournent autour du noyau des atomes et sont à l’origine de l’électricité.
Ces électrons sont d’abord arrachés aux atomes d’une pastille de métal, pas plus grosse que l’ongle du pouce. Puis ils sont accélérés presque jusqu’à la vitesse de la lumière dans trois tunnels successifs : le LINAC, le booster et enfin l’anneau de stockage.
Mais où est la lumière dans tout ça ?
Eh bien à chaque virage, provoqué par leur passage dans un aimant, ces électrons perdent de l’énergie sous forme de très fins et très intenses faisceaux de lumière: le rayonnement synchrotron. C’est cette lumière qu’utilisent les chercheurs pour leurs expériences.
Il n’existe qu’une cinquantaine de synchrotrons dans le monde… Et il y a des millions de chercheurs ! Le temps de faisceau disponible est donc précieux et très convoité.
Les scientifiques qui viennent faire des expériences à SOLEIL sont appelés des «utilisateurs». Pour en faire partie, les scientifiques envoient une demande plusieurs mois à l’avance. Puis des jurys de spécialistes choisissent les meilleurs projets de recherche. Si les chercheurs s’engagent à publier leurs résultats dans des journaux scientifiques, ils viennent à SOLEIL gratuitement. Leurs résultats sont alors partagés avec les scientifiques du monde entier.
Il arrive aussi que les scientifiques veuillent garder leurs résultats confidentiels. Dans ce cas, ils doivent payer pour pouvoir utiliser le synchrotron.
Chaque année, ce sont plus de 3000 utilisateurs qui viennent des quatre coins de la planète pour mener leurs recherches à SOLEIL. Ils travaillent alors 24h sur 24 pendant le temps d’expérience qui leur est accordé, car le synchrotron fonctionne nuit et jour.