L’union européenne a décidé de se doter de la source de neutrons la plus puissante du monde : l’ESS (European Source of Spallation), dans le cadre de la réflexion stratégique menée par l’ESFRI (Forum Stratégique Européen sur les Infrastructures de Recherche). Cette dernière va être construite en Suède sur le site de l’université de Lund.
Dans ce cadre, la France et la Suède ont décidé de renforcer leur coopération. Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Peter Honeth secrétaire d’Etat suédois pour l’Enseignement supérieur et la Recherche, ont signé un accord en septembre 2010 ayant pour but d’étendre les partenariats scientifiques entre les deux pays notamment dans les domaines des neutrons, de la technologie des accélérateurs et la recherche climatique. Les chercheurs français et suédois vont s’associer pour plusieurs projets comme, par exemple, la recherche sur les neutrons au Laboratoire Léon Brillouin (LLB). Cet accord doit aussi permettre aux étudiants suédois de venir suivre des programmes de formation sur des réacteurs français comme ISIS (réacteur d'irradiations technologiques) ou MINERVE (Réacteur d'études en neutronique). Le synchrotron MAX lab présent sur le site de l’université de Lund va être remplacé par un nouveau synchrotron nommé MAX IV. La Suède a fait part de son souhait de bénéficier des connaissances de SOLEIL afin de construire ce nouveau grand équipement. C’est dans ce contexte que SOLEIL va collaborer étroitement avec l’équipe en charge du projet. Les experts de SOLEIL apporteront leurs connaissances techniques et scientifiques et formeront des étudiants et ingénieurs qui travailleront sur la conception et l’opération de ce nouveau synchrotron suédois.